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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 06:18

Résumé des chapitres précédents

Le Narrateur tente de reconstituer ce que Pierrot lui aurait confié voilà déjà quelques années, après boire semble-t-il.

Pierrot qui avait donné succinctement sa version de l’incompréhension  installée dès les premiers temps entre lui et la plus jeune de ses sœurs, est maintenant plongé dans des rêveries, laissant transpirer de temps en temps une question, un souvenir vague…

Il semble revivre sa guerre d’Algérie…

L’Auteur, dans sa profonde ignorance des épreuves traversées par un « appelé moyen » de 56—elle était alors une adolescente fort peu concernée par « les événements »--, est d'évidence embarrassé.

Il tente de s’en sortir en provoquant chez le Narrateur, son double masculin qui aurait donc pu « y aller » si la situation avait duré encore quelques années, un retour sur sa propre vision de cette période.

 

Après avoir évoqué la « corvée de bois », Pierrot replongea dans ses pensées, laissant filtrer des bribes « …peux pas savoir…pas idée… »

 

Corvée de bois.

Je sais comme tout le monde ce que les soldats d’Algérie appelaient ainsi mais, pour moi comme pour beaucoup sans doute, il s’agit d’une connaissance bien postérieure à la fin de la guerre.

Cette période—c’est peut-être le cas de tous ceux qui ont eu la chance de n’y être pas envoyé--il me semble l’avoir traversée sans rien voir.

 

Au  début des événements, j’étais très jeune, il est donc normal que je n’ai rien vu.

Plus tard--je devais bien avoir 13 ou 14 ans-- j’ai entendu « Untel est envoyé en Algérie »--dans nos minuscules villages une classe d’âge se réduit à presque rien.

Aucun de mes proches n’a été touché ; pas de télé dans ma vallée pyrénéenne ; tout au plus les « actualités »--avec près d’un mois de retard-- du cinéma itinérant. Dans ma famille, on ne parlait pas politique.

 

Au lycée, il y a bien eu quelques copains qui ont eu un grand frère appelé ; on en a parlé ; y a-t-il eu des morts parmi eux ? Ce serait vraisemblable… mais je ne me rappelle rien de tel…

 

J’ai pourtant bien dû avoir peur d’avoir mon tour… Je ne peux pas n’y avoir jamais pensé…

 

Intervention de l’Auteur:

Laissons notre Narrateur à la recherche d’hypothétiques souvenirs…

 

Je crains qu’une autre question s’impose.

Comment l’ami Pierrot qui avait près de 10 ans en 45 aurait-il pu ne pas être marqué par les années d’occupation ?

Cela qui n’apparait aucunement dans le conte original  a dû peser très lourd dans l’écart entre les deux enfances.

Si je dois évoquer cette expérience…

 

Et alors se pose une autre question :

Tout cela ne serait-il pas mieux rangé dans la rubrique Voici pourquoi je n’écrirai jamais ?

 

(fin de l’intervention de l’Auteur pour aujourd’hui)

 

 

 

 

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commentaires

C
<br /> Lucien qui, comme chacun le sait maintenant, est un autre moi-même--à moins que je ne sois une autre lui-même, voilà qui serait intéressant à fouiller si nous en avions le gout--se méfie comme<br /> moi de la métaphore, du filage d'ycelle et autres joyeusetés menant aisément à l'abject cliché quand l'Auteur n'est pas une fine lame de la Littérature et nous savons tous que ce brave Lucien n'y<br /> saurait prétendre.<br />
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R
<br /> "Pierrot replongea dans ses pensées, laissant filtrer des bribes"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pourquoi ne pas utiliser ici la métaphore des bulles venant crever à la surface des pensées(eau/plongée)<br />
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D
<br /> NOUS Y VOILA !<br />
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