Dernièrement que je me retirai chez moi, délibéré autant que je pourrai, ne me mêler d'autre chose que de passer en repos et à
part ce peu qui me reste de vie, il me semblait ne pouvoir faire plus grande faveur à mon esprit, que de le laisser en pleine oisiveté, s'entretenir soi-même, et s'arrêter et se rasseoir en soi :
ce que j'espérais qu'il peut meshui faire plus aisément, devenu avec le temps plus pesant et plus mûr.
..."le Wang-loun de Döblin(ma lecture actuelle) a-t-il une base historique?"...
...j'ai tapé sur mon clavier Wang-loun et Google--oui, je sais, je devrais boycotter ce machin mais je n'ai pour l'instant pas trouvé plus pratique--et Google donc m'a dégotté cet article qui m'intéresse fort .
Confiné, je relis beaucoup. C'est dans ces moments-là que l'on apprécie une bibliothèque bien fournie.
Hier soir,achevée la lecture du Vicaire de Wakerfield, j'ai commencé Le Sursis de Sartre. Je poursuivrai avec La mort dans l'âme . Quand le temps du virus sera passé, je me procurerai L'âge de raison qui a disparu de ma bibliothèque(les livres de poche prêtés ne reviennent jamais)
« Par les champs et par les grèves », le livre que je viens de refermer, la relation d’un voyage de trois mois par Flaubert et Du Camp, un livre qui me donne l’envie de reprendre la route…
...peut-être pour oublier la déprimante conjoncture politique,...
...pour oublier ce monde qui fuit de partout,...
...peut-être simplement parce que c'est ainsi que j'ai toujours vécu...
...ces jours-ci, je lis.
Dans la bibliothèque des toilettes sous l'escalier--Vous savez bien! J'en ai parlé déjà ici! et ICI et encore LÀ!--, je lis la correspondance de Flaubert et de George Sand.
Tiens! Flaubert a fait un séjour à Luchon en Juin 1972 1872--il dit Bagnères de Luchon mais Sand dit Luchon comme les indigènes-- Il ne semble pas emballé. Trop bourgeois semble-t-il. C'était le temps où les stations thermales des Pyrénées étaient chic...
Le soir, je m'endors sur La Grande Bonace des Antilles, un recueil de nouvelles de Calvino que je n'avais pas ouvert depuis longtemps ...
Dans la journée, affalé sur le grand canapé de "l'étable", Saint-Simon.
Hier, je lisais le passage où il incite le Duc d'Orléans à rompre avec Madame d'Argenton pour rentrer en grâce auprès de Louis XIV. Quelque peu "mytho" le bonhomme me semble-t-il... (Je parle de Saint-Simon, vous l'aurez compris)
Cette semaine, j'ai alterné cette lecture avec celle d'un bouquin trouvé au rayon librairie de mon supermarché, le seul titre qui m'ait paru digne d'intérêt, La Fabrique du Président de Cecile Amar.
d'Antoine Macquart et de Joséphine dite Fine dont j'ai oublié le nom (on me souffle Gavaudan)
D'Ursule Macquart et de Mouret dont je n'ai pas retenu le prénom
D'Etienne, Pascal, Aristide Rougon et de leurs soeurs Marthe et....et je ne sais plus Sidonie qui joue un rôle clef dans La Curée que je lis en ce moment
D'Hélène, François et Silvère Mouret qui tant Miette aima...
De Lisa, Gervaise et Jean Macquart
et de leurs descendants...
Comme toujours, à la lecture des Rougon-Macquart, une furieuse envie d'arbre généalogique me saisit...
Après une longue série de polars Poirot-Maigret-Carvalho-Brown(père)-Dalgliesh, me voici plongé dans les Rougon-Macquart : à Plassans les Rougon vont commencer leur fortune...
Que vous dire de plus?
La PYRALE évidemment!
Que nous avons placé les pièges pour la pyrale
Que nous n'avons pas capturé le moindre papillon ce qui peut vouloir dire qu'il n'y aura pas de nouvelle invasion de chenilles, mais peut-être pas...
Que nos grands buis sont repartis normalement
Qu'ils développent des milliers de petites feuilles
Que la vie est une chose magnifique...
Que le Sioniste Fou de la RdL m'est de plus en plus insupportable...
Un commentaire de Christiane lu aujourd'hui chez Assouline m'ayant opportunément rappelé la canne de Balzac, j'ai effectué une petite recherche et trouvé ceci dont je vous conseille la lecture.
Si je devais répondre à brule-pourpoint , sans réfléchir, sans rechercher la plus grande originalité ou le plus haut degré de culture, spontanément en un mot, à la question "Qu'emporteriez-vous sur une ile déserte?", je répondrais "Alice au Pays des Merveilles et Monsieur Pickwick. sans aucun doute".
et j'ajouterais après un minuscule temps de réflexion : "et Montaigne évidemment".