"Pourquoi donc fréquentez-vous chez Assouline?" demande Untel.
Pourquoi, en effet?
Peut-être pour compléter ma collection d'insultes...
Va savoir...
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Dernièrement que je me retirai chez moi, délibéré autant que je pourrai, ne me mêler d'autre chose que de passer en repos et à part ce peu qui me reste de vie, il me semblait ne pouvoir faire plus grande faveur à mon esprit, que de le laisser en pleine oisiveté, s'entretenir soi-même, et s'arrêter et se rasseoir en soi : ce que j'espérais qu'il peut meshui faire plus aisément, devenu avec le temps plus pesant et plus mûr.
"Pourquoi donc fréquentez-vous chez Assouline?" demande Untel.
Pourquoi, en effet?
Peut-être pour compléter ma collection d'insultes...
Va savoir...
Laissons-nous aller à un brin de nostalgie...
... même si c'était surtout la version d'Hugues Aufray que j'entendais en ces temps-là...
Tout d'abord cet article d'Eugène .
Ensuite, cet aphorisme de Lichtenberg extrait d'Anthologie de l'humour noir de Breton :
Ce n'est pas la force de son esprit mais celle du vent qui a porté cet homme où il est
Me sera-t-il permis de vous confier que les choix de Breton pour cette anthologie me paraissent généralement discutables?
Mon PC, celui sur lequel je bloguenaudouille et alimente mes divers blogs, celui donc où je suis précisément en train de taper ces lignes, celui qui est situé à l'extrémité Nord de la mezzanine dont je vous ai déjà parlé ici, celle-là même où on trouve la section XXème siècle de ma bibliothèque--elle contient d'ailleurs nombre de livres écrits au XXIème mais je conserve et conserverai sans doute longtemps l'habitude de dire XXème--, ce PC est admirablement placé sous le toit exactement sous le passage des écureuils qui vont et viennent entre nos noyers OUEST et le noyer EST--nous avons l'habitude de désigner nos arbres par leur position par rapport à la maison--
Aujourd-hui, le trafic est intense.
Un commentateur d'Assouline m'a remis en mémoire ce matin le polar de Le Carré Chandelles Noires.
J'ai crains un instant de l'avoir jeté avec les polars que mon chat avait compissés.
Ouf! Il est à sa place avec les autres Le Carré.
À relire.
Hier, j'ai posé à côté de mon PC--le PC au bout de la mezzanine, celui sur lequel j'écris ce texte à cet instant même-- Anthologie de l'humour noir de Breton et j'y cueille ceci de Marcel Duchamp :
Faut-il réagir contre la paresse des voies ferrées entre deux passages de train?
À propos de mon mode de lecture actuel, je parlais récemment de "butiner" ma bibliothèque.
Parler de cueillette aurait été, je crois, tout aussi adapté...
J'ai donc cueilli ce matin, en passant devant la "section XXéme siècle" de ma bibliothèque, section située sur la longue mezzanine où se trouvait autrefois le fenil de la petite ferme que nous avons achetée voilà déjà vingt-six ans, Anthologie de l'humour noir de Breton et je tombe sur cet aphorisme de Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799) :
Sa bibliothèque était devenue pour lui comme un vêtement qui ne lui allait plus. En général, les bibliothèques peuvent devenir trop larges ou trop étroites pour l'esprit.
Finalement, Charlotte n'a pas rédigé le texte dont elle parlait beaucoup la semaine dernière sur la confusion des sentiments qu'elle éprouve chaque fois que nous nous arrêtons à S..., ville où elle a passé la majeure partie de son adolescence.
Elle a choisi, pour d'obscures raisons, de nous parler de la POINTE BIC .
Chez Assouline, on parle depuis deux jours d'un livre que nous n'aurons sans doute pas le courage d'ouvrir; le sujet nous serait insupportable...
Elle est partie hier, en début d'après-midi, avec la sœur de Charlotte.
Comme prévu, nous sommes [effondrés, dévastés, ravagés: choisir l'adjectif qui convient le mieux].
Comment expliquer qu'une aussi [minuscule, insignifiante, fragile,...]créature provoque semblables troubles?
"C'est là tout le mystère!" répondrait Charlotte qui, pour l'heure' tente de [remonter la pente, retrouver la force de se lever, reprendre le fil de sa vie tout simplement...]
BON! C'est dit! On se lève! On s'habille! On prend un café!