J'ai trouvé chez Eric Chevillard ceci que je reprendrais volontiers à mon compte :
"Écrire pour donner forme en catastrophe à mes sensations, mes émotions, mes pensées plutôt que de laisser un psychiatre rédiger ce rapport compromettant, puis lui adjoindre d’un coup d’agrafeuse un ordre d’internement sans délai. "
Certes, il parle de ses motivations d'écrivain, mais ...
N'oublions pas ma propre motivation si admirablement résumée par ma soeur Zoé :
En résumé, tu veux travailler ta mémoire, tout en acquérant une vue d’ensemble de la littérature, tout au moins de celle que tu connais bien, dans un but à découvrir peut-être un jour, et tu comptes sur la vague impression d’être surveillé par un « pion virtuel » pour vaincre ta paresse légendaire.
Chez Chevillard encore, ce 22 Février, je lis ceci :
"Étonné toujours par ces individus qui se déploient d’emblée complètement, sans se soucier de savoir à qui ils ont affaire, et dont il faudrait épouser en creux le ventre envahissant. Finalement, je n’admets ce manque de tact et cette outrecuidance que de la part des écrivains, dans leurs livres. "
On trouve des professions de foi comme celle-ci
"Où la question "POURQUOI?" sera souvent posée. A laquelle il ne sera JAMAIS répondu. Evidemment",
comme celle-là " ou encore le célèbre
"Le blog qui divague encore et toujours ......................................... "
"Dernièrement que je me retirai chez moi, délibéré autant que je pourrai, ne me mêler d'autre chose que de passer en repos et à part ce peu qui me reste de vie, il me semblait ne pouvoir faire plus grande faveur à mon esprit, que de le laisser en pleine oisiveté, s'entretenir soi-même, et s'arrêter et se rasseoir en soi : ce que j'espérais qu'il peut meshui faire plus aisément, devenu avec le temps plus pesant et plus mûr
Mais je trouve, qu'au rebours, faisant le cheval échappé, il se donne cent fois plus d'affaire à soi-même qu'il n'en prenait pour autrui ; et m'enfante tant de chimères et monstres fantasques les uns sur les autres, sans ordre et sans propos, que pour en contempler à mon aise l'ineptie et l'étrangeté, j'ai commencé de les mettre en rôle, espérant avec le temps lui en faire honte à
lui-même. "
qui ne recouvrent probablement qu'un aveu d'impuissance.
OH! J'allais oublier :
tentative de classement de mes lectures
Encore un voile pudique recouvrant l'insondable vacuité.